La finale en plein confinement
Pour sa onzième édition, la finale prévue le 27 avril 2020 sur la scène du Théâtre du Rond-Point s’est déroulée, confinée, le 8 mai. Manière d’illustrer, à notre façon, l’importance de la poésie dans les situations difficiles.
Sur les vingt-huit classes inscrites en décembre dernier, dix-neuf ont élu leur candidat et dix-sept d’entre eux ont pu participer à cette finale pas comme les autres.
Pour ce faire, nous avions proposé aux élèves de s’enregistrer en vidéo, via leur téléphone portable, avec les consignes de choisir de préférence un fond neutre et de ne préciser que leur nom et le titre du poème choisi, afin de garantir l’impartialité du jury, que nous avons à cœur de préserver depuis le lancement du concours en 2009.
Les enregistrements ont été assemblés par ordre alphabétique et transmis aux membres du jury. Ce dernier réunissait, par téléphone, les poètes Jean-Pierre Lemaire et Jean-Marc Sourdillon, l’inspectrice de lettres Marie Berthelier, le professeur d’enseignement de spécialité théâtre Loïc Le Dauphin ainsi que les deux organisatrices du Concours, la directrice de la Fondation Antoine & Marie-Hélène Labbé pour la poésie et la Déléguée académique aux arts et à la culture par intérim.
Le palmarès
– 1er prix: Lou Graisset Recco (2nde 1 du Lycée Victor Hugo), Les Djinns, Victor Hugo
– 2eme prix: Pierre-David Gadji Otili, (2nde 2du Lycée Lavoisier), Le Poète mourant, Alphonse de Lamartine
– 3eme prix: Eve de Ranieri, (2nde 2 du lycée Stanislas), Le Mot, Victor Hugo
– 4eme prix: Paul Vautrin,(2nde 4 de l’Ecole alsacienne), La grasse matinée, Jacques Prévert
La Fondation Antoine et Marie-Hélène Labbé récompensera une nouvelle fois de belle façon les quatre lauréats, l’ensemble des jeunes récitants valeureux, leurs enseignants et les membres du jury, par des chèques pour les premiers prix, et, comme écho à la Saison académique franco-italienne des arts et de la culture, en offrant le recueil Chants/Canti de Giacomo Leopardi, ainsi qu’Eduquer Résister de Piero Calamandrei et Introduction à la Vie Ethique de Giuseppe Capograssi, publiés tous deux aux Editions de la revue Conférence.
Pour terminer en poésie, ce dernier quatrain du poème « Demain » de Robert Desnos (1942) :
Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore
De la splendeur du jour et de tous ses présents.
Si nous ne dormons pas c’est pour guetter l’aurore
Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent.